Message vu sur collectif 1940
Un officier français aura une sépulture digne, 72 ans après...
22e_régiment_de_tirailleurs_algériens Portrait_du_lieutenant_Gérard_de_Bérenger 2e_Régiment_de_Tirailleurs_Marocains
Gérard de Bérenger est né le 11 septembre 1911 à Maisons- Laffitte, dernier d’une famille de 7 enfants. Son père Henri, colonel de cavalerie, s’installe dans sa propriété de Trelly (Manche) après avoir quitté l’armée en 1905.
Tout comme son frère Michel (Saint Cyrien, lieutenant au 12e Cuirassiers, Mort pour la France en octobre 1918) , il choisit le métier des Armes et intègre l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr. A sa sortie il rejoindra le 22e RTA (régiment de Tirailleurs algériens) cantonné à Toul.
Fin avril 1940 il est affecté au 2e RTM (régiment de Tirailleurs marocains), à la 2e compagnie du 1er bataillon, à la frontière Belge.
Dès le 10 mai 1940, le régiment est transporté en camions, de nuit, en territoire belge sur la position Ernage / Gembloux où lui est assigné la défense de la voie ferrée.
Pendant 3 jours, les Tirailleurs assureront une défense héroïque sous les coups des attaques en piqué des stukas et surtout des blindés. Les canons antichars de 25 font merveille, et l’on ne dénombrera pas moins de 40 carcasses de panzers détruits face aux lignes du 2e RTM !
Du coté français, les pertes sont très lourdes, elles vont de 30 à 50 % des unités engagées...
Les unités française se sont magnifiquement battues, sans esprit de recul et ne retraitant que sur ordre supérieur. Au soir du 15 mai elles sont restées maitresses du terrain d’où l’ennemi s’est retiré. Depuis leur position cruciale, les RTM ont brisé pas moins de six assauts allemands !
Le Lieutenant de Bérenger est porté disparu le 15 mai 1940, présumé mort, mais son corps ne sera pas retrouvé. Après enquête, les témoins survivants des combats ont des versions très différentes de ses derniers moments, certains affirment l’avoir vu tué dans un bombardement, d’autres blessé et prisonnier….
En 2011, au cours de travaux réalisés le long de la ligne de chemin de fer, et grâce à la perspicacité de passionnés d’histoire, on a découvert les restes d’un corps qui avait du être enseveli dans le cratère d’une bombe de stuka et que personne n’avait jamais découvert. Après recoupement, enquête et grâce à certains indices, le ministère de la Défense a estimé qu’il ne pouvait s’agir que du Lieutenant de Bérenger.
La cérémonie d’inhumation officielle est prévue le 22 septembre prochain, au cimetière militaire Français de Chastre (Belgique) en présence des autorités civiles et militaires, et d’une quarantaine de représentants de la famille.
CNE (R) Emmanuel de VAINS (Neveu de Gérard de BERENGER)
Membre du "Collectif France 40"
Lun 3 Sep - 15:13
